Doggy bag, une origine américaine aux motivations surprenantes

L’expression "doggy bag" vient tout droit des États-Unis, où elle a émergé dans les années 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale.

À cette époque, la nourriture était rationnée, et les Américains étaient fortement encouragés à ne pas jeter les restes. Pour contourner les éventuelles réticences sociales à ramener ses propres restes de repas, les restaurants proposaient aux clients d’emballer ce qu’ils n’avaient pas fini pour… leur chien. Ce prétexte permettait d’éviter toute gêne ou culpabilité.

Origine du mot doggy bag – illustration d’un sac pour emporter les restes d’un repas au restaurant

Dans les décennies qui ont suivi, la pratique s’est normalisée aux États-Unis, puis au Royaume-Uni, en Australie ou encore au Canada, où il est tout à fait banal de quitter un restaurant avec une boîte contenant les restes de son plat. Là-bas, le doggy bag est vu comme un réflexe de bon sens, à la fois économique et écologique.

La France en retard mais en voie de rattrapage

Pendant longtemps, la France est restée en retrait, notamment à cause de normes culturelles fortes. L’acte de terminer son assiette est souvent perçu comme une marque de politesse envers le cuisinier, et demander un doggy bag pouvait être vu comme inapproprié, voire vulgaire dans les restaurants gastronomiques. Mais les mentalités évoluent. Le gaspillage alimentaire représente aujourd’hui un enjeu majeur, tant sur le plan environnemental qu’éthique. En France, selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), chaque personne jette en moyenne 29 kg de nourriture par an, dont 7 kg encore emballés (source officielle). Face à cette réalité, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, entrée en vigueur en 2021, oblige désormais les restaurateurs à proposer des contenants à leurs clients pour emporter leurs restes, s’ils en font la demande. Cette évolution législative vise à briser les tabous et à encourager un changement de comportement, aussi bien du côté des professionnels que des consommateurs.

Le doggy bag, un outil simple mais puissant

Adopter le doggy bag, c’est bien plus qu’un geste pratique. C’est un acte engagé, qui contribue à réduire le gaspillage alimentaire, à respecter le travail des cuisiniers, et à préserver les ressources naturelles mobilisées pour produire, transformer, transporter et servir un plat. De plus en plus de restaurants, en particulier dans les grandes villes, proposent aujourd’hui des contenants réutilisables, esthétiques et adaptés. Certains établissements affichent même fièrement un autocollant “Ici, on propose le doggy bag” ou encore celui de Jemportemesrestes “Je préserve ma planète, j’emporte mes restes” sur leur vitrine pour encourager les clients à franchir le pas.

Vers une évolution des mentalités, portée par les jeunes générations

Ce sont souvent les jeunes générations, en particulier les millennials et la génération Z, qui portent cette évolution culturelle vers une consommation plus responsable. Plus sensibles aux enjeux environnementaux, au zéro déchet et à la sobriété alimentaire, ils intègrent spontanément le doggy bag dans leurs habitudes, considérant ce geste non pas comme une option, mais comme une évidence. Demander à emporter ses restes, que ce soit dans un bistrot de quartier, une cantine branchée ou un restaurant semi-gastronomique, ne relève plus de l’exception mais d’un acte militant du quotidien

Les réseaux sociaux, comme Instagram, TikTok ou YouTube, jouent un rôle de levier dans cette transformation. Des influenceurs engagés y partagent des contenus sur le mode de vie écoresponsable, montrant qu’on peut à la fois être tendance et engagé. Ces plateformes contribuent à normaliser et valoriser le doggy bag, en l’inscrivant dans une démarche globale qui inclut aussi les tote bags réutilisables, les gourdes, les applications anti-gaspi comme Too Good To Go ou Phenix, et une attention croissante portée à la provenance des aliments. Cette dynamique permet de désacraliser l’acte de “terminer son assiette à tout prix”, hérité d’une culture de la bienséance alimentaire. Aujourd’hui, ce qui compte, ce n’est pas de finir, mais de respecter ce qu’on a dans l’assiette, jusqu’au bout, même chez soi. Demander à emporter ses restes ne devrait donc plus être source de gêne. Bien au contraire, cela participe à faire évoluer la norme sociale : plus il sera courant de voir des clients repartir avec une boîte, plus ce geste deviendra automatique, naturel et valorisant.

Le changement de regard est déjà en marche : de plus en plus de jeunes affichent fièrement leurs doggy bags, les personnalisent parfois, ou en font même un objet de conversation autour de la consommation raisonnée. Ce mouvement citoyen, porté par une nouvelle génération consciente, pousse les restaurateurs à s’adapter — et l’ensemble de la société à repenser sa relation à la nourriture, à la valeur des restes, et à l’impact de chaque geste.

Un geste pour soi, pour les autres, pour la planète

L’origine du doggy bag révèle à quel point nos usages alimentaires sont façonnés par la culture, l’histoire, et les valeurs collectives. Cette petite boîte, discrète en apparence, est bien plus qu’un simple contenant : elle incarne une évolution de notre rapport à la nourriture, une transformation silencieuse mais puissante de nos habitudes. À travers elle, c’est toute une réflexion qui s’ouvre sur la valeur réelle des aliments, sur le respect du travail humain et des ressources naturelles mobilisées à chaque étape — de la graine au plat. Ramener ses restes chez soi, ce n’est pas juste éviter le gaspillage : c’est aussi prendre soin de soi, en prolongeant le plaisir d’un bon repas, sans surconsommation. C’est respecter le travail des restaurateurs, en ne laissant rien perdre de leur savoir-faire. C’est aussi penser aux autres, en s’inscrivant dans une démarche solidaire, où chacun fait sa part pour préserver les ressources de la planète. À l’échelle individuelle, cela peut sembler modeste. Mais à l’échelle collective, chaque boîte demandée contribue à faire baisser le gaspillage alimentaire, à réduire les déchets organiques, et à limiter les émissions de gaz à effet de serre associées à la production et à l’élimination des aliments.

Demander une boîte pour ses restes, c’est aussi affirmer une nouvelle éthique de consommation, fondée sur la lucidité, la responsabilité, et le respect. Ce geste, autrefois perçu comme incongru ou embarrassant, tend aujourd’hui à devenir un marqueur de conscience écologique. Et si demain, il devenait aussi banal que de dire « merci » à la fin d’un repas ? Si chaque client repartait avec cette petite boîte symbole d’engagement, nous changerions collectivement notre rapport à l’assiette, à la table, et à l’environnement.

C’est justement ce que défend jemportemesrestes.fr : un site dédié à rendre ce geste accessible, évident et valorisé. En donnant aux consommateurs les informations, conseils et outils pour agir concrètement, nous contribuons à faire de chaque repas une opportunité de transition. Une petite boîte aujourd’hui, un grand pas vers une alimentation plus durable demain.

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Nous avons tous un rôle à jouer pour préserver nos ressources et notre planète.

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