Un restaurateur peut-il refuser de donner une doggy bag ?

Réduire les déchets, encourager une consommation plus raisonnée et renforcer notre responsabilité écologique, voici les enjeux majeurs de notre société.

Chaque geste compte, notamment au restaurant, où une quantité non négligeable de nourriture finit à la poubelle. Depuis quelques années, la doggy bag française gagne du terrain et s’inscrit dans une démarche de préservation de nos ressources alimentaires.

Mais alors, en tant que client, avez-vous le droit d’exiger une doggy bag ? Et le restaurateur peut-il s’y opposer ?

Équipe de restaurateurs en salle, illustrant les pratiques de service et la politique du restaurant concernant le doggy ba

Depuis le 1er juillet 2021, la loi AGEC impose aux restaurants de proposer à leurs clients une solution pour emporter les restes de repas ou de boissons non consommés, article L541-15-7 du Code de l’environnement. Le restaurateur ne peut pas refuser une demande de doggy bag, sauf en cas d’abus manifeste. L’objectif est clair : faire de la lutte contre le gaspillage une responsabilité partagée entre restaurateurs et clients (article 62 de la loi EGAlim, renforcé par la loi AGEC). 

Pourquoi certains restaurateurs refusent de donner une doggy bag ?

Ils peuvent avoir des freins logistiques et culturels. Malgré la loi, certains restaurateurs peuvent encore exprimer des réticences :

  • manque de matériel d’emballage adapté 
  • coût d’achat des contenants 
  • peur d’une détérioration de l’image de l’établissement 
  • craintes sanitaires

Ces freins sont en recul, car la demande des consommateurs est de plus en plus forte et les restaurateurs comprennent l’intérêt environnemental et commercial de cette pratique.

Responsabilité sanitaire du restaurateur qui donne une doggy bag

Une fois la doggy bag remise au client, la responsabilité sanitaire du restaurateur prend fin. Cela signifie que le restaurateur n’est plus légalement responsable des conditions de conservation ou de consommation des aliments emportés. C’est alors au client de veiller à respecter les bonnes pratiques d’hygiène : transporter les restes dans un délai raisonnable, les conserver au réfrigérateur, et les consommer rapidement (idéalement sous 24 à 48 heures). Cette règle est conforme aux principes établis par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, qui précise que la responsabilité est transférée dès que l’aliment sort de l’établissement. Ainsi, proposer une doggy bag ne fait pas courir de risque juridique au restaurateur, tant que les aliments remis étaient propres à la consommation au moment de leur remise.

Les bénéfices d’une politique anti-gaspi en restauration

J’emporte mes restes est bien plus qu’une simple boîte à emporter : c’est un symbole d’engagement pour une société plus responsable. En tant que leader dans la sensibilisation du grand public à la réduction du gaspillage alimentaire, cette doggy bag moderne et fièrement assumée s’inscrit dans une démarche à la fois écocitoyenne, durable et solidaire. Elle incarne plusieurs dimensions concrètes :

  • Économique : en emportant ses restes, le client valorise pleinement ce qu’il a payé. On ne jette plus une partie de son repas ; on consomme mieux, en respectant la valeur de chaque ingrédient cuisiné. Pour les restaurateurs aussi, c’est un levier de sensibilisation et de fidélisation de la clientèle.
  • Pratique : elle permet de savourer son repas plus tard, à son rythme, ou encore d’en faire bénéficier un proche ou une personne dans le besoin. C’est un geste simple, accessible, qui prolonge l’utilité de l’aliment au-delà du restaurant.
  • Écologique : en limitant le gaspillage, on réduit la pression sur les ressources naturelles : eau, énergie, sols agricoles, transport… Chaque plat sauvé de la poubelle évite des émissions de gaz à effet de serre et participe à une démarche environnementale concrète.

Adopter une telle habitude, c’est aussi faire évoluer les mentalités, casser les tabous autour de la “boîte à restes”, et encourager une nouvelle culture de consommation plus réfléchie et respectueuse. À l’échelle collective, cette politique anti-gaspi contribue à un modèle alimentaire plus durable, plus équitable et résolument tourné vers l’avenir.

Pour les restaurateurs : une image positive et durable

Fournir une doggy bag écoresponsable comme J’emporte mes restes permet de :

  • réduire les déchets produits en salle 
  • s’aligner avec les attentes d’un public de plus en plus engagé écologiquement 
  • valoriser une image de marque moderne et responsable

Il ne s’agit pas d’un simple service, mais d’un véritable levier de fidélisation à long terme.

Que faire si un restaurateur refuse de fournir une doggy bag ?

En cas de désaccord avec un restaurateur, vous pouvez d’abord vous tourner vers un médiateur de la consommation, dont le rôle est de favoriser le règlement amiable des litiges entre professionnels et clients, sans recourir à la justice. Seul le consommateur peut initier cette démarche, mais celle-ci suppose d’avoir au préalable tenté une résolution écrite du conflit directement avec le restaurateur. Gardez à l’esprit que la procédure peut s’avérer disproportionnée pour un différend mineur, comme le refus d’une doggy bag. Si la médiation n’aboutit pas, vous conservez néanmoins la possibilité de saisir un juge pour faire valoir vos droits. Vous pouvez également :

  • rappeler la loi AGEC en vigueur 
  • mentionner que la pratique est désormais attendue par une majorité de clients 
  • en dernier recours, signaler l’établissement sur le site officiel de l’état Signal Conso

La pédagogie avant tout ! La plupart des refus ne relèvent pas d’un refus de principe, mais plutôt d’un manque d’information ou de préparation logistique. Dans bien des cas, une discussion cordiale suffit à faire évoluer les choses.

En conclusion, pour une gastronomie durable, normalisons la doggy bag

La doggy bag française a encore du chemin à parcourir pour devenir une norme, mais elle est en bonne voie. Grâce à la loi AGEC, au soutien des collectivités et à une prise de conscience croissante, emporter ses restes devient un acte militant du quotidien. En tant que consommateurs, soyons acteurs du changement : réclamons nos restes avec fierté, et encourageons les établissements qui s’engagent dans cette démarche écoresponsable. Et vous, la prochaine fois au restaurant, serez-vous prêt à dire : J’emporte mes restes !

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