Les jeunes générations n’ont plus peur de repartir du resto avec leur gratin inachevé sous le bras. Non, ce n’est pas ringard. Oui, c’est même plutôt malin. Et surtout, c’est bon pour la planète.
Mais qu’en pensent vraiment les jeunes ? Sont-ils prêts à dégainer la doggy bag à la moindre frite orpheline ? Les jeunes générations, en particulier les 18-30 ans, sont à l’avant-garde de ce changement. Une étude de l’ADEME (2022) montre que près de 70 % d’entre eux se disent prêts à utiliser une doggy bag au restaurant. Mais entre l’intention et l’action, il y a parfois… une assiette vide.

La doggy bag, ce n’est plus juste un sac. C’est un statement, comme diraient nos amis bilingues. Dans une société de plus en plus éco-consciente, elle devient un symbole de bon sens et de responsabilité. Et cerise sur le gâteau : elle peut aussi être stylée. Fini le tupperware triste, place aux sacs à restes design, aux boîtes écoresponsables et même aux modèles personnalisés, façon “Je sauve des lasagnes, et alors ?”. Les jeunes, plus à l’aise avec les codes visuels des réseaux sociaux, n’hésitent plus à partager leurs restes réchauffés version foodporn avec les hashtags #ZéroDéchet, #RestesPower ou encore #JeLaRamène (au sens propre). Parce que oui, la doggy bag, c’est aussi une manière d’exister autrement dans l’espace public.
Les restaurants s’adaptent… doucement mais sûrement
Malgré la loi, certains restaurants restent frileux à l’idée de proposer la doggy bag. Par manque d’habitude, par peur de se dévaloriser, ou simplement par paresse logistique. Résultat : les clients, même motivés, se retrouvent parfois à improviser avec une boîte à emporter piquée au fast-food du coin. Mais bonne nouvelle : les choses évoluent. On voit apparaître des initiatives locales, des festivals étudiants qui distribuent des doggy bags réutilisables ou pas, des établissements qui offrent un dessert ou une boisson à ceux qui demandent à repartir avec leurs restes. Et surtout, le regard change : aujourd’hui, on admire plus celui ou celle qui ne jette pas, plutôt que celui qui laisse.
Ce que veulent vraiment les jeunes : du naturel, de l’efficacité, et du respect
Ce que réclament les jeunes consommateurs, ce n’est pas une révolution logistique. Juste que la doggy bag soit intégrée naturellement dans le rituel du repas. Pas besoin d’un discours culpabilisant, ni d’un clin d’œil complice du serveur. Juste une simple question : “Souhaitez-vous emporter ce qu’il reste ?”. Cela suffit souvent à libérer la parole, et à faire entrer la doggy bag dans les mœurs. Au fond, ce qu’ils veulent, c’est ne plus avoir à choisir entre écologie et confort social. Si la doggy bag devient la norme, alors chacun pourra la réclamer sans avoir l’impression de “faire un truc bizarre”. Et ça, c’est un vrai progrès culturel.
Pourquoi la doggy bag permet aux jeunes de changer la donne (et de vraiment sauver les restes)
Si les jeunes changent la donne avec la doggy bag, ce n’est pas uniquement pour bien paraître sur Instagram : c’est surtout parce qu’ils utilisent des solutions concrètes pour lutter contre le gaspillage. Le bon réflexe ? Avoir toujours sa propre doggy bag réutilisable sur soi. Et justement, des initiatives françaises comme J’emporte mes restes proposent des boîtes pratiques, jolies, et conçues pour résister à toutes les situations (même au jus de couscous). L’idée : rendre le geste aussi simple que sortir sa gourde ou son tote bag. Avec Ma Doggy Bag, les jeunes n’ont plus à se justifier ni à négocier : ils sortent leur boîte, le personnel du resto comprend tout de suite, et les restes sont sauvés. C’est rapide, propre, et 100 % décomplexé. En complément, des sites comme J’emporte mes restes, Etiquettable ou des applis comme Too Good To Go recensent les restaurants ouverts à cette pratique. Résultat : la doggy bag devient un réflexe du quotidien, et les restes ne finissent plus à la poubelle, mais dans le frigo pour une seconde vie bien méritée.
Vers une génération anti-gaspi (et fière de l’être)
La génération Z a grandi avec les défis climatiques, les campagnes de sensibilisation, et une conscience accrue des enjeux du gaspillage. Pour elle, ramener ses restes, c’est autant un geste utile qu’un réflexe logique. Et si on osait aller plus loin ? Pourquoi ne pas intégrer la doggy bag dans la formation des jeunes chefs, sur un chevalet de table, dans les menus ? Dans les applis de réservation ? Ce petit contenant pourrait bien devenir le symbole discret mais puissant d’une génération qui refuse de jeter pour jeter. Et entre nous, qui oserait critiquer une personne qui sait transformer les restes de son brunch en sandwich gourmet le lendemain ? Certainement pas nous.
Une initiative
Écocitoyenne
Nous avons tous un rôle à jouer pour préserver nos ressources et notre planète.
